Deux semaines et hop!
Deux semaines et les plantes se lamentent. Deux semaines et le jardin survit à peine. Pour expliquer, les uns disent qu’il a fait trop soleil, les autres, qu’il a trop plu. Et l’almanach, qu’est-ce qu’il dit, lui?
Deux semaines et c’est l’automne. Un peu l’impression de perdre au change! J’ai sorti mon pull rouge pour lire sur le balcon au retour du boulot. Déjà?
Deux semaines et je n’avais pas envie de retourner travailler. Au fait, à quelle heure est-ce que je commence? On est déjà revenu à l’horaire d’hiver? On ne finit plus à 16 h? Je laisse des messages sur les boîtes vocales : « Rappelle-moi au poste euh… 2-7-4… euh non! poste 2-4-7! » Et c’est la déferlante qui repart de plus belle. L’automne, grosse saison chez nous. Je ne sais pas ce qui m’attend. Mais je sais que je serai en mesure d’y faire face (confiance, quand tu nous tiens!).
Deux semaines et je ne m’étais même pas ennuyée du piano. Je n’ai pas joué le jour de mon retour. Je l’ai regardé de loin, un salut poli de la tête « Oui je sais que tu es là… » J'étais un peu anxieuse d'affronter notre réunion. Bizarrement, les doigts me paraissent plus dégourdis aujourd’hui qu’avant de partir. Plus libres. Sans pression, puisqu’ils auraient dû être nuls, après tous ces jours sans exercice. Alors ils se laissent aller, bondissent sur les si bémol et les fa dièse, atterrissent deux octaves plus bas, sur la cible. J’ai enfilé ma pièce d’un coup et voilà, c’est facile, non? C’est émouvant, surtout! J’ai courbé le dos, baissé la tête : « Ça fait du bien! ». Je ne sais pas ce que je vais trouver dans le piano. Au-delà de la frustration de ne jamais jouer comme je le voudrais, qu’est-ce que j’en retire? Et pourtant, des fois comme celles-ci, où de mes mains jaillissent au quart de tour des gestes appris il y a des semaines, j’aime jouer du piano.
1 Comments:
Je savais pas que tu jouais du pianne...
C'est la bonne bouffe de France qui t'a délié les doigts comme ça !
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