23.11.06

Il est de ces personnes, il est de ces moments

Il est de ces personnes qu’on rencontre sur un muret, au fond de la brousse, au Mali. La conversation prend feu et hop! c’est une amie qu’on a trouvée. Elle nous attire, simplement parce qu’elle nous semble bonne, ouverte, généreuse et portée vers les autres. On la connaît peu et pourtant on accepte l’invitation à une fête, au retour au pays. Et on y rencontre des tas de personnes fascinantes, son amoureux, son entourage. On est heureux d’en être. Pour une soirée, on se sent une personne meilleure, juste parce qu’on s’approche de ce groupe d’amis engagés et aimants. Puis les nouvelles s’égrainent par courriel, un nouveau projet par-ci, un mariage par-là. On est toujours content de recevoir ses sourires et ses mots sentis. On conserve les courriels, va savoir pourquoi. Pour les relire aujourd’hui, peut-être? Le plus vieux date du 9 juin 2003, juste après son propre retour de stage. Il est aussi de ces longues périodes où l’on oublie un peu son existence, il faut l’avouer. Mais le souvenir de cette personne finit toujours par revenir au détour d’une photo, de l’album Kanasuta, qu'on a écouté pour la première fois chez elle, ou du sentiment qu’on conserve de cette conversation, sur le muret… et ce souvenir est réconfortant au fond de notre mémoire, au fond de notre cœur. Comme quoi on peut établir des liens invisibles et pourtant tangibles, et qui demandent peu d’entretien, malgré la distance et le temps, malgré aussi qu’on connaisse si peu la personne, au fond. Il est de ces moments où, à défaut d’aller aux funérailles de son frère, on écrit un texte de rien du tout, juste pour montrer qu’on est encore là, et qu’on pense à elle.



2 Comments:

At 11:33 a.m., Blogger Vertige said...

Il est de plus en plus probable que je parte pour le Mali cet été. C'est drôle de te lire et de me souvenir que tu étais aussi là bas.

Le verdict finale approche et je ne serais pas déçue quoi qu'il arrive. 75 jours loin de mon Olivier, c'est faisable, mais j'aimerais tellement mieux partager tout ça avec lui. Je n'aurais jamais pu imaginer finir si amoureuse d'un gars rencontré par son blog!

Être très vivante, c'est avoir des envies qui te déchirent de tous les coté. Ou trouver la paix. Je navigue entre les deux. Tu semble avoir trouvé un bel équilibre, plein de tendresse. C'est beau à lire, lâche pas!

 
At 9:04 p.m., Blogger Sauterelle said...

Merci Vertige! Beau commentaire, Est-ce qu'on se connaît dans la vraie vie? Punaise je te lis et on dirait moi. Et tu pars au Mali en plus... wo-ho. Bravo. (Avec le programme QSF en plus, je parie.) Bravo. Merci. Bravo. Bravo.

 

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