27.2.07

Qui ça?

Cet après-midi, au milieu du corridor, au travail :

"Hey Sauterelle! J'ai rencontré ton père en fin de semaine!"

Je lui fais des yeux de merlan frit (j'adore l'expression). Mon père est à Saint-Glin-Glin, c'est impossible qu'elle l'ait croisé.

"Ben oui, au Casino, je vois souvent une femme, pis on s'est mises à jaser. Je finis par lui dire où je travaille, et elle me dit:

- Je pense que la fille de mon chum travaille là elle aussi.
- Ah oui, c'est quoi son nom?
- Euh... c'est une petite XYZ, mon chum c'est Yvan XYZ, il est là-bas.
- Ah! Sauterelle!
- Euh... oui, ça doit être elle."

Après m'avoir bien fait rire, cette histoire me fait réfléchir.
Pourquoi?

La blonde de mon père ne se souvient pas de mon prénom. Ça fait juste 4 ans qu'elle est dans le décor. Moi, j'appelle ça un signe.

26.2.07

Mon piano, mon ami

À défaut de faire de la musique avec lui, faites des photos!
Vous ne vous ennuirai plus jamais.
Personne ne devrait se passer d'un piano!
Si gentil, si doux, si brillant.



20.2.07

15 secondes

J’ai reçu un iPod pour Noël.

Sur ce iPod, j’ai à ce jour quelque 500 chansons engrangées. Du coup, je me rappelle pas tout. Je prends plaisir à utiliser le mode Mix de morceaux, qui mélange la sauce agréablement. Ça donne de beaux enchaînements parfois, à un point tel que je me dis que c’est pas possible, y’a certainement un mini-programme inclus qui sert à enfiler les chansons selon la tonalité ou le rythme de sorte que le choc ne soit pas trop grand entre les morceaux. Ou alors c’est moi qui ai un répertoire uni. Bien possible en effet.

Par contre, ça donne aussi des enchaînements du type : Harvee, Alain Barrière, Ali Farka Touré, Duran Duran, Les Chiens, Richard Desjardins, Madonna. Bon d’accord, à ce moment-là, je cherche un peu la cadence dans mes pas, mais je me trouve drôle comme fille.

Ce soir, grâce au Mix de morceaux, j’ai réentendu un vieux truc, un extrait de film rigolo qu’un ami avait mis sur CD quand on avait quoi ? 17-18 ans. Et du coup, il est apparu à mes côtés, au coin Saint-Hubert et Beaubien, pour marcher un peu avec moi. Il a un peu glissé sur un petit morceau de glace, mais je l’ai retenu et on a avancé main dans la main quelques secondes. Il a eu le temps de me confesser à l’oreille que, dans son lointain cocon parisien, il s’ennuyait parfois de l’hiver québécois et même de la maudite glace noire. J’ai eu le temps de lui faire un hug. Déjà la pièce était terminée.

Une perle!

Je viens tout juste de l'ajouter à ma liste de droite: Nicolas Langelier.
J'adore depuis une mèche ses chroniques sympa dans La Presse,
sans savoir qui les écrit.
Et voilà, c'est lui.
Aujourd'hui, il tient une perle, le numéro 9936 des 10 000 choses qui sont vraies : L'engagement vestimentaire ne sera pas suffisant.
C'est vrai pour vrai.
C'est ICI.

11.2.07

Mon Homme

Chez Guy A., Sophie Lorrain :

« Dans les années 80, y’a eu le mythe de la mère parfaite, qui fait carrière, qui est bien habillée, qui est cute, qui a un chum, qui est autonome et qui sait bien cuisiner… »

Moi : « Ben c’est ma mère ça! »

L’Amoureux : « Non, c’est moi! »

10.2.07

Dans le bon vieux temps ça se passait de même

Courriel à ma mère, après qu'elle m'ait envoyé un Xe PowerPoint quétaine sur Dans le bon vieux temps ça se passait de même... ça se passait de même dans le bon vieux temps! Elle se disait très nostalgique des années 50-60 où tout était plus simple, semble-t-il.

"Oh mais tu sais, pas besoin d'être aussi vieille que toi pour avoir de la nostalgie... Je raconte souvent la fois où on s'était fait arrêtées toi et moi, j'avais à peu près 6 ans et j'étais assise en avant (oh la mauvaise mère!) et non attachée (ah la diablesse marâtre!). Aujourd'hui, tu serais jugée sévèrement pour cette inconscience. Et tu sais très bien que tu m'as envoyée à l'école primaire la plus défavorisée de la ville... m'exposant ainsi aux autres élèves pauvres et mal habillés. Savais-tu seulement que ma gardienne m'envoyait acheter ses billets de loto au dépanneur, semant la graine du jeu en moi? Je me rappelle aussi que cette gardienne, de milieu et de culture modeste et qui, avant que je ne commence l'école, ne m'a appris ni l'anglais, ni l'espagnol, ni la musique, ni la danse, eh bien cette gardienne, elle nous mettait dehors à grand coups de pied au cul, et c'était pas de discussion : "Il fait beau, vous allez dehors! Trouvez-vous quelque chose à faire, mais vous restez pas en-dedans!" Du coup, on faisait des arches de Noé avec des coccinelles, des sauterelles et autres fourmis. On passait nos grandes journées dans la piscine, sans crème solaire, je pognais des dizaines de coups de soleil, je pleumais allégrement et j'étais brune à la fin de l'été! Janick et moi on marchait sur le bord de la rivière Saint-Charles toute seules pour aller à l'école (et les kidnappeurs, qu'en faisiez-vous?). Même que l'été, on s'amusait sur le vieux quai de Dorothée, qui menaçait de couler à tout moment et de nous engloutir dans la rivière aux étrons. Nous autres aussi, on descendait "la côte" toutes les deux assises sur un skate-board, pendant qu'une troisième personne (quand on était trois, sinon y'avait personne) checkait si un char s'en venait. Bref, c'était le bon vieux temps... des années 80."