31.5.06

J'ai osé

Tantôt, je me suis fait prendre par la pluie torrentielle. J’étais à vélo, tout juste en sortant du boulot. Bah, tant pis, je continue. Plus loin, il ne pleut plus, je me rends compte que les gens ne sont pas mouillés alors que je suis trempée, et que les rues sont sèches… Bon, il n’a pas plu du tout ici. Ce n’est qu’une question de minutes que je me retape une deuxième bordée, juste après une tempête de vent, de poussière et de petits hélicoptères en plein parc Laurier. C’est violent, des hélicoptères en plein visage! Et puis c’est re-pluie. Plus fort. Je suis maintenant sur Christophe-Colomb, je n’y vois plus rien, même pas capable d’ouvrir les yeux, et puis les lunettes ça sert à rien quand c’est constellé de gouttes. La lumière tourne rouge. Je suis là, sur mon vélo, j’attends à la pluie battante. C’est trop cocasse. Comme dans les films, je lève les bras au ciel et je ris.

*

Il y a quelques minutes, j’étais sur le balcon encore mouillé. Après un détour chez le coiffeur, j’appréciais ma nouvelle tête. Et puis y a cet avion qui est passé dans mon ciel. Qu’est-ce qu’il faisait là celui-là? À l’envers des autres.

*

Et puis me voilà maintenant, à écrire, Tori Amos dans le colimaçon. J’attends l’ami. Celui au parfum. J’espère qu’il apportera du vin.

*

Hier, j’ai osé écrire que j’étais heureuse.

30.5.06

C'est une question de feeling

Oui maman, je suis allée à mon cours de piano hier soir. J’arrive là en nage. Je joue ma pièce. Surprise! Elle n’a jamais si bien sorti de mes doigts! J’ai l’impression d’être un peu imposteure, parce que chez moi ça ne sonne pas aussi bien, ça accroche tout le temps, ça hésite, ça joue faux…

Mais je ne peux pas le berner aussi facilement. Arrive rapidement la litanie des trucs à corriger. Change la position des doigts, lève la pédale sur le premier temps de la mesure, là c’est pas un si au lieu d’un fa dièse? et là, quand tu croises, la main gauche arrive trop tard, le son est trop fort parce que ton croisement est trop lent, tu tombes sur la note au lieu d’arriver un peu en avance pour la jouer...

J’aime bien mon prof. Il me donne ce dont j’ai besoin. Je veux dire, ça va, je peux aligner les notes, je sais lire la musique. Mais j’ai l’impression de bûcher sur le piano. Alors il me donne des trucs pour améliorer la touche, la fluidité et la rapidité.

Et il me dit que j’ai de belles mains pour jouer du piano. De longs doigts droits, une bonne amplitude, et aussi mon index plus long que l’annulaire, vous vous en souvenez! Il me raconte qu’il y a un côté très athlétique dans le piano : faut muscler les doigts, les former aux positions voulues, faut travailler, bon sang!

Avec lui, c’est facile les exercices. Mais j’arrive chez moi et je panique. Est-ce la bonne hauteur de la main? Le bon angle des doigts? Le poignet n’est pas trop cassé? Et là il me dit que c’est toujours ce qui arrive avec les adultes : ils réfléchissent tout le temps et se posent 10 000 questions. Il me dit : écoute, tu trouves comment tu te sens bien, tu vas le savoir, ce sera ta position… C’est comme une genre de question de feeling (ah! ah! aaaaaaaaaaaaaaaaah! - merci Herbert, va te coucher maintenant.) Putain. Je dois travailler à trouver mes feelings maintenant. Pas aussi facile que vous l'imaginez!

Malgré cela, j’aime bien mon prof. Et puis, surtout, j’ai compris pourquoi je me suis sentie à l’aise tout de suite avec lui : il porte le même parfum que mon meilleur ami. C'est un peu comme un lieu connu.

24.5.06

C’est la faute à Érik

Ouais bon alors maintenant j’ai un vélo grâce à mon ami Érik. Il les retape et les distribue généreusement. J’aime ça comme ça : réutilisation, troc, grand air (ouin mettons!) et exercice. (Merci Érik.)

Je vais travailler à vélo. Je me le bouge sur la piste cyclable encombrée de consoeurs et de confrères cycleurs le matin et le soir. Je me tape aussi les allergies qui viennent avec l’air ambiant à Montréal en général et avec le pollen des trois parcs que je traverse en particulier. Première expérience d’allergies printanières pour moi. Ça va, c’est correct, vous pouvez arrêter de garrocher vos petites ovules et vos petits spermatos partout les plantouilles? C’est dégueu à la fin. Get a room, comme qu’on dit. (Si jamais je finis par atchoumer ce qu’il me reste d’amygdales au cours de la semaine, ce sera de ta faute Érik.)

Et puis j’ai pas de casque, suis trop paresseuse pour aller en acheter un. Érik devait m’aider à le magasiner. (Si je me casse le cou, ce sera de ta faute Érik.)

Il me manque encore un support arrière pour les bagages. Érik devait me le poser. Je porte donc mon lot quotidien de vêtements de rechange (ça sue une Sauterelle, vous le saviez?), de bouffe (ça mange aussi, et pas que des hommes, quoi qu’en dise les référents Google et Horizon!) et autres menus trucmuches de sacoche de fille. Lourdo sur le dos. (Si je me casse la colonne, ce sera de ta faute Érik.)

Et puis voilà-ti pas que je me farcissais depuis quelques semaines la trimballe totale quand j’allais dormir chez l’amoureux. Aux trucmuches de sacoche, ajoutez les trucmuches de baise-en-ville. Ça alourdit vachement le chargement, je vous dis pas. (La piste cyclable version cabossée extrême sur Saint-Zotique, c’est aussi de ta faute parce que tu y roules à longueur d’année, Érik.)

Alors, vous devinez la suite? Fatiguée de tout balader sur mon dos en va-et-vient constants entre chez moi et chez mon amoureux, j’ai décidé, ô oui décidé, de semer mes petits pots dans sa salle de bain. Woooo. Quelle avancée depuis le billet où je paniquais à l’idée d’avoir oublié ma brosse à dents chez l’amoureux! Scary shit. Que deviens-je? Déjà que je m’amusais à faire le ménage chez mon homme, voilà-ti pas que je m’y incruste de manière officielle. (Si je deviens une vraie blonde fatigante un jour, preuve est maintenant faite que ce sera uniquement de ta faute, Érik.)

22.5.06

Le piano pffff c'est con

J’en arrive à un point, déjà, où je dois travailler pour avancer, au piano.

Et à ce point précis, je me suis toujours dit, dans toutes les sphères de ma vie : « Fuck it. D’la marde. » Je suis pas capable tout de suite là, alors je laisse tomber.

Par exemple, à l’université, lorsque je devais fournir un effort pour un travail, je ne me tuais pas des heures à essayer de piger les livres. Je laissais aller mes doigts sur le clavier et je composais n’importe quoi. Ça impressionnait les profs, mes longues phrases sans fautes, bien tournées, et qui dessinaient de si beaux paysages devant les larges canyons de mes connaissances. Alors j’obtenais un B+. Pffff c’est con les théories des communications.

Mais je ne suis pas fière aujourd’hui de mon bac à je sais plus trop combien de moyenne (et on s'en fout du moment qu'on a le papier), disons 3,5, mais soufflé sans effort aucun. Dans tout mon parcours scolaire, je ne respecte qu’un seul professeur, et du cégep en plus! Lui m’a fait couler un examen. Je ne comprenais rien à sa putain de littérature. Il l’a vu, ne m’a pas laissé passer pour mon beau sourire ou mes paravents de mots. 57 % Et moi j’avais demandé « C’est 87 %? ». Je le prenais encore pour un con.

Bref, j’en reviens aujourd’hui à une question d’actualité.

Qui a dit que j’avais besoin de jouer du piano dans ma vie pour être heureuse? C’est pas parce que je me suis dit, depuis 10 ans, « quand je serai grande je jouerai du piano » que ce doit être vrai. Hein les rêves pffff on sait ce que ça vaut.

J’ai foxé le cours de la semaine passée, je m’en étais pas vantée. Glissement.

19.5.06

Un cycle

C’est un cycle d’anniversaires.
Une période de 19 jours qui se répète une fois l’an.
Mais durant laquelle je scribouille des mots d’amour, ô là là je vous dis pas…

D’abord, y’a Patrick, le 1er mai.
Lui, je lui donne un A, il le mérite! L’Amoureux.
Inattendu et inespéré. Tout entier. Tout nouveau encore.
Il joue de la guitare et moi du piano. Les mélodies que nous créons, je vous dis pas.

Ensuite y’a les piliers d’amitié. Glanés au fils des ans, et qui restent là depuis, qui prennent de plus en plus de place. Trouvés dans des circonstances qui reviennent 12 fois au cours d’une vie, mais qui, ces fois-là, ont voulu accoucher d’un événement.

Ils sont trois. Deux gars une fille. Je suis gâtée. En 10 jours, je fête mes 3 préférés. 13, 8, 5 ans d’amitié.

Charles mon âme-sœur, le 8.
Je ris plus avec d’autres, il crée mieux avec d’autres.
Il boit des drinks et moi de la bière. J’aime l’été et lui l’hiver.
J’ai pris du temps à comprendre que notre amitié se vit quelque part au-dessus de nous.

Ray-l’échevelé, le 15.
À courir à gauche à droite, à faire des scènes, à jouer, à rire fort, à choquer.
À nous confier peu à peu, à apprendre à nous connaître, à nous regarder changer.
À devenir adultes, lentement, sur le même chemin.

Mathilde-les-silences, le 18.
Elle m’a appris le respect des silences. Ne pas pousser, ne pas tirer.
Attendre. Choisir le moment. Parler de soi pour faire parler l’autre.
J’aime quand elle fait ça. Je le lui rends parfois. J’ai bien retenu la leçon.

Et puis y’a MaMamanMonique-les-émotions, le 19.
Si elle n’existait pas je l’aurais inventée.
Elle ne m’a pas appris à faire mon lit, non.
Mais à gérer mes émotions, ça alors! Gestionnaire de mère en fille, vous dites?

Je vous le dis parfois, je l’écris aujourd’hui.
Je vous aime.
Chacun à votre façon, vous me complétez.
Franchement, à vous 5, on tient un bon bout de qui est Sauterelle!

Fin du cycle des anniversaires.
Ouf!

13.5.06

Lalia

Sur la page blanche brunie par le sable, j’écris avec application, détachant chaque lettre : « Babette la baleine fait de bien belles bulles ».

- Tu diras ça aux autres Québécois, ils vont rire, c’est sûr !

Elle rit, elle, Lalia. Elle savoure déjà les deux minutes d’attention qu’elle réussira à obtenir de la part des toubabous à leur arrivée, grâce à cette phrase qu’elle ne comprend pas, mais qu’elle apprend par cœur tout de suite. Les jeunes volontaires seront de passage pour quelques mois, mais avec son rire, ses yeux noirs, son accent québécois lové au creux de son français de l’Afrique de l’Ouest et ses expressions à la « Awèye, lâche pas la patate ! » et à la « Kessé tu veux ? », elle saura les amadouer dès qu’ils débarqueront. Elle gagnera ainsi la chance de les côtoyer durant les 2 mois de leur séjour. Elle apprendra d’autres bouts de phrase, qui charmeront les suivants. Elle glanera des images qui la feront rêver. Elle pourra continuer de construire son grand rêve : aller au Québec… et se marier avec Garou.

Lorsque je lui dis que j’ai déjà fréquenté le bar où Garou a fait ses débuts, je deviens le centre de toute son attention. Hier, alors qu’elle me tressait les cheveux, nous avons chanté ensemble « Sous le vent », de Céline et Garou. Elle connaissait mieux les paroles que moi. Elle chantait mieux que moi. Elle est plus belle que moi, aussi.

Elle rêve d’aller étudier en France et de devenir journaliste. Elle rêve surtout de quitter sa famille. Je n’ai pas trop bien compris son histoire. J’ai entendu les mots elle est battue, ses parents sont morts… Souvent, elle restait avec nous longtemps le soir. Allongée dans le sofa à l’extérieur, elle finissait par laisser tomber son rire si joyeux. Ses yeux s’assombrissaient, comme si c’était encore possible. À ces moments-là, je ne voulais pas deviner la suite de son histoire.

Dernièrement, lorsque je l’ai croisée sur MSN, elle me disait qu’elle viendrait au Québec dans quelques mois avec l’ONG qui m’avait amenée au Mali. Deux semaines plus tard, le projet tombait à l’eau. Elle semblait désespérée. Je ne pouvais rien faire pour elle.

*

Il vient toujours des groupes de Québécois à Bamako, elle suit les vagues, charmant chacun, passant ses longues soirées à rire et à pratiquer son accent. Mais de retour dans leur pays, aucun n’a jamais fait de gestes vers elle. Elle commence à s’épuiser. Les années passent et ses 20 ans ne fleuriront vraisemblablement pas au Québec ni même en France. Peut-être est-ce elle qui recherche dans Google « Babette la baleine fait de bien belles bulles » et qui atterit ici dans mon champ? Elle cherche une nouvelle fenêtre d’évasion.

9.5.06

Bon an mal an

« Tu sais qu’il y a un an qu’on se connaît? »

Ah oui? Ah bon.

Je continue mes trucs. Je vais jouer du piano. Je mange. J’écoute la télé. Je me douche.

Et puis c’est le coup de cafard. La phrase me revient. Un an…

Un an déjà depuis cette rencontre fortuite une soirée trop fraîche d’avril, dehors sous la pluie. Un an depuis ces frissons stériles. Un an déjà depuis ma montagne d’angoisse.

Pour bien me remettre dans l’état d’esprit du printemps 2005, je fais rouler Dumas. « Tu vois pas que je suis paumé J’ai envie de partir si loin Je te ferais rater le train » C’était ça.

J’avais un ex qui ne voulait pas partir. J’avais un homme aux belles fesses comme fantasme. J’avais un amant merveilleux qui m’aimantait sans m’aimer. J’avais surtout mon angoisse immense et paralysante. Des avions traversaient mon ciel pour aller atterrir à quelques kilomètres de mes doigts. Et moi je restais là. Je stagnais.

Mai 2005. Mai 2006.

L’ex est heureux ailleurs, enfin. Les fesses marchent dans les forêts amazoniennes. Les frissons sur ma peau transportent aujourd’hui sourires, complicités et confiance. Mon angoisse s’allège, s’apaise. Mes avions s’alignent. Ils atterrissent. Ils décollent. Je prépare mes bagages : je prends le prochain.

7.5.06

Chronique du dimanche

Une heure.
Une heure le dimanche matin pour 14 plantes.
Faut le faire!
… et je le fais avec plaisir.

Ensuite je vais m’asseoir sur le balcon avec quelques-unes d’entre elles, et je les regarde pousser.

L’été dernier, j’étais très fière de mon APNI. Il avait durement travaillé pour produire 13 feuilles en tout durant 4 mois sur le balcon. Cette année, il a commencé à feuiller dès mars. Il était gâté en cette fin d’hiver, il avait tout plein de soleil ET la chaleur de la maison, alors il s’y est cru plus tôt que les autres, au printemps, le cher! Aujourd’hui, le 7 mai, il a déjà 7 feuilles. Bravo mon grand!

Le poinsettia feuillette beaucoup. Il va bien.
L’oxalis papillonne et fleurit. Est-ce que je vous ai raconté son histoire? Elle est jolie son histoire, ce sera pour une autre fois.
L’araignée prépare un bébé pour l’amoureux.
Le bambou nouvellement hérité n’a pas la grande forme. Il jaunit et dépérit. Je ne peux pas recoller les pots cassés non plus.
Les transplantés d’il y a quelques semaines évoluent différemment. Le cactus produit déjà des pousses. La feuillue fait ce qu’elle peut.
La plante tombante verdit et fleurit. Où vais-je la suspendre?
L’éventail porte maintenant des marques brunes sur les feuilles. Je suis un peu désemparée.
La verte du coloc parti en vacances n’est pas très exigente pour être jolie.
Le crassula pousse en hauteur, heureux.
Le petit palmier deviendra grand bientôt. Il y travaille activement en tout cas!
La mauve s’épanouit et prend toute la place. Dire qu’elle était cadavérique quand j’en ai héritée. Je lui avais offert un traitement ciseaux radical et une exposition prolongée au soleil, qui lui manquait depuis si longtemps. Résultat aujourd’hui : un monstre en devenir!
Et puis il y a la plante léopard. Elle embellit ma petite chérie! Il s’agit d’une série de bulbes avec de longues feuilles vertes tachetées. J’ai déjà été une femme léopard. J’ai maintenant une fille léopard. C’est dans l’ordre des choses.

*

Cette nuit, retour à la maison, il est 1 h 45.
Je m’asseois au piano, mets les écouteurs.
La nuit, mes doigts se font douceur.
La pièce coule d’elle-même.
J’adore.

*

Dimanche midi.
J’écris un post.
J’écoute Amadou et Mariam.
Je comprends des mots ici et là en bambara, la langue parlée au Mali.
Je suis heureuse.

*

Le téléphone sonne. Un copain qui a le coeur gros.
"Salut Sauterelle, qu'est-ce que tu fais? Rien? Ok je m'en viens chez vous."
Un dimanche comme je les aime.

4.5.06

Correspondance - Extrait

Courriel à mamaman,
22 janvier 2003,
Bamako, Mali

La peur, c’est la crainte de perdre le contrôle d’une situation.
Ici, j’ai accepté de ne pas avoir le contrôle,
de suivre la vague africaine,
alors je ne peux pas avoir peur…

2.5.06

Un oubli?

Retour chez moi. Atterrissage dans ma réalité.
Vaisselle pas faite. Rouleau de papier-Q vidé.
On aime ça la colocation, mais bon y’a des limites.
Passons.

Je déballe mon sac de voyage.
Voyage en 256 couleurs, séjour tout inclus dans l'est.
Je retrouve tout dans la pochette :
maquillage, démaquillant, crème hydratante, soie dentaire…

Mais… Merde!
Attends, je fouille bien.
Mais voyons.
Kessé ça don, maudit niaisage!

Non, c’est pas vrai!
C’est quoi cet oubli à la con.
Cet acte manqué dont Freud serait si fier.
Il manque un truc dans ma trousse.

Et là c’est un peu la panique.
Shit je suis déjà rendue là?
Imaginez!
J’ai oublié ma brosse à dents chez mon amoureux. (!!)

Ayoye! C’est le symbole hein.
Une brosse à dents c’est rien.
Mais ça veut dire : je sais que je vais revenir, voilà c'est bon.
Les CD prêtés c’est pas tout à fait pareil.

Et lui qui est tout sourire :
« Ben quoi? Je pensais que tu l’avais laissée par exprès
et je trouvais ça cool.
Tsé, tant qu’à venir ici 3 jours par semaine…»

C’est grâce à des réflexions du genre
que je suis heureuse d’être avec un mec comme lui :
pas de taponnage pas de têtage.
Mes paniques, son assurance.

Je bénis ses 37 ans. Oups. 38 maintenant.