Fou de moi

... c'est ce qu'il dit!

Dois-je le croire s'il m'écrit des trucs du genre?

"Oui, t'es tout à fait adorable, comme un veau d'or qu'on a envie d'adorer. Tiens, je crois que je vais t'imoler par le feu et te donner en sacrifice au Dieu Soleil!"

La connerie habite au rez-de-chaussée

J'arrive chez moi. Mon propriétaire est au bas des escaliers. Tiens! Je voulais justement l'appeler pour l'informer que le robinet de la salle de bain coule encore, malgré son intervention il y a quelques semaines.

Je prépare mon beau sourire. J'ai une panoplie de sourires utilisés à différentes occasions, mais je choisis celui destiné aux vieux monsieurs. Il me donne un look jeune-fille-gentille-polie-responsable-qui-paye-son-loyer-tous-les-mois.

"Bonjour! Ça va bien?" (Sûre de moi et de mon look susmentionné.)
"Oui, merci." (Il a le regard alerté: ça doit paraître que je veux lui demander quelque chose. Le sourire ne suffit pas. Mes yeux parlent aussi. Merde je suis TROP transparente. Je maîtrise bien les sourires, moins les yeux.)
"Je voulais vous dire, dans notre appart..." (Je me lance quand même.)
"Tu diras ça à ton coloc, il me le dira." (Point.)
"?!" (!?)

Là je perds un peu mon sourire. Mes sourcils douteurs prennent la relève.

"Quoi?" (!?)
"Tu diras ça à ton coloc, il me le dira." (Il répète!)
"Euh ben... Je peux pas vous le dire moi? Je suis là..." (Non! C'est pas vrai!)
"Je me suis entendu avec ton coloc, c'est lui qui m'appelera." (Point à la ligne.)
"Ben en tout cas, je voulais vous dire que le robinet fuit encore. Mais j'imagine que nous devrons attendre le retour de F., il est parti pour deux semaines..." (Je peux pas croire!)
"Ben c'est ça." (Suis-je vraiment en train d'avoir cette conversation?)

Voilà! Preuve numéro 23 que la connerie habite au rez-de-chaussée.

Je lui dessine mes gammes d’émotions
Mes armures en si bémol
Une clé à l'endroit une clé à l'envers
Mes mélodies sont usées

Il les déjoue
Compose avec elles
Ajoute ses notes
Adapte son rythme

Entre mes aigus fragiles
Et ses graves rugueuses
Un ici tonique
Un là majeur

Je l'adore ce mec...

Monsieur est à Hong-Kong, il me raconte son voyage en classe affaires, l'hôtel 4 * payé par sa compagnie et il se permet ensuite de m'écrire des trucs du genre... Oui, je l'adore! Un copain de Paris.

*

Cedrik dit :
bon du coup, j ai mis mon nom sur la liste des candidats a la mutation
Sauterelle - www.unesauterelle.blogspot.com dit :
à NEW YORKKKKKKKKKKKKKKK
Sauterelle - www.unesauterelle.blogspot.com dit :
moi je veux que tu viennes à NEW YORKKKKKKKKKKKK
Cedrik dit :
je t ai dit?
Cedrik dit :
ils prennent un FUCKING canadien a ma place ??
Sauterelle - www.unesauterelle.blogspot.com dit :
ah les crisses de canadiens
Cedrik dit :
saloperie de canadien bilingue qui nous pique not' boulot a NY
Sauterelle - www.unesauterelle.blogspot.com dit :
héhé
Sauterelle - www.unesauterelle.blogspot.com dit :
il est québécois ou canadien??
Cedrik dit :
canadien
Cedrik dit :
oui, je fais la difference
Sauterelle - www.unesauterelle.blogspot.com dit :
d'habitude les canadien sont pas bilingues
Sauterelle - www.unesauterelle.blogspot.com dit :
ça doit pas être un vrai
Cedrik dit :
il a bosse en france
Cedrik dit :
that's why
Sauterelle - www.unesauterelle.blogspot.com dit :
oh I see
Cedrik dit :
mais effectivement c un faux
Cedrik dit :
il est d origine libanaise
Sauterelle - www.unesauterelle.blogspot.com dit :
ça explique tout
Cedrik dit :
mais il parle mieux anglais que francais
Cedrik dit :
meme s il parle mieux francais qu un quebecois
Sauterelle - www.unesauterelle.blogspot.com dit :
gnnnnnnnnnnnnnnnnnnnnnnnnnnnnn
Cedrik dit :
(j ADOOORE dire des trucs pareils)
Sauterelle - www.unesauterelle.blogspot.com dit :
t'es HORRIIIIIIIIIIIIIIIBLE
Sauterelle - www.unesauterelle.blogspot.com dit :
j'avais oublié à quel point t'étais détestable
Cedrik dit :
bon disons qu il parle le francais de france
Cedrik dit :
;)

Dans mon champ

Aujourd'hui c'est la journée où il y aura des feuilles.
J'ai tiré mes colocs dehors ce matin, 7 h45 : « Regardez les gars! Aujourd'hui il y aura des feuilles! »
Les bourgeons que nous avons vus bien gros mardi soir, ils éclateront aujourd'hui!
Ils sont tout verts, un peu ouverts, en train d’éclore.
Je crois que mes colocs me trouvent un peu folle-dingue, mais sympa malgré tout.


Hier j'ai transplanté des plantes sur le balcon.
(Des plantes ramenées du bureau, chuuuuuuuuut!)
Une bière à la main, l’autre dans la terre, une troisième qui tient la plante transfuge et une dernière qui cache mes yeux du soleil.
La joie.
Bon, d’accord, ce matin les plantes n’ont pas l’air d’avoir trop apprécié la transplantation, mais elles s’habitueront à vivre séparées.
C’était quoi l’idée de mettre une plante à feuilles et un cactus dans le même pot?
Du coup, deux nouvelles plantes!
Les colocs commencent à trouver que je prends pas mal au sérieux mon rôle de mère nature dans l'appart...

Je devrai couper mon poinsettia bientôt, question qu'il se remette en forme pour la prochaine floraison.
(Noël 2006!)
Il est encore tout rouge, mais je dois le couper!
Cruelle Sauterelle.
(Je n’aurais pas dû le fertiliser l’hiver.)
À l’automne, je devrai le mettre au garde-robe!
C’est compliqué un poinsettia.
J’essaie quand même de le faire refleurir à l’hiver.
Beau défi.

Et j'ai sorti mon arbre sur le balcon.
Un arbre en pot.
Un APNI.
Un arbre poussant non identifié.
Je vous filerai une photo bientôt, pour que vous m’aidiez à lui donner une famille.
J’en ai encore pour quelques années à le tenir en pot comme ça, avant qu’il devienne trop grand.

Je trouverai bien un endroit où le planter un jour.
Et j'adopterai un autre bébé-arbre.

(Les colocs, ils aiment ça secrètement, les plantes dans le salon, j'en suis certaine!)

Mes sentiments, perles de vie, gisent inertes près de tes doigts.
Enfile-les autour de ton cou, telle une écharpe de mes lèvres.

Excuses à mes lecteurs

Bon. Les résultats que vous m'avez communiqués concernant mon petit test ne sont pas concluants, je dois bien l'avouer! J'aurais bien pu rire de vous en questionnant votre sexe, mais même ma mère n'entre pas dans le moule, alors je me tais!

Pourtant, l'explication avancée par Pat Dion existe bien sur Internet! "Mais il est vrai aussi que, parmi les hommes, certains n'ont pas les mêmes longueurs de doigts que d'autres. Par exemple, on peut remarquer que l'homme a l'annulaire plus long que l'index et que la femme a l'index plus long que l'annulaire. Cela est dû au taux d'hormone mâle (la testostérone) et femelle (oestrogène) que l'on reçoit in utero (dans l'utérus). En effet, plus l'on reçoit de testostérone in utero plus l'annulaire est long, a contrario plus l'on reçoit d'oestrogène in utero plus l'index est long. Cette différence se voit entre femmes et hommes, mais aussi tout simplement chez des individus du même sexe." http://eureka.povlab.org/fiche.php?qid=206

D'accord. Ce test était insipide et ridicule et sans intérêt aucun. Mais que pouvais-je raconter à propos de mon cours de piano? Mon prof n'est ni très beau ni très grand ni particulièrement drôle ni particulièrement gentil. Par contre, il a de très longs doigts que j'ai vus jouer dans toute leur agilité.

Ça me fait penser, j'aurais pu vous dire que je regarde maintenant mes mains d'un oeil différent... Ce sont maintenant des mains de pianiste. Respect!

J'aurais pu vous parler de triolets, de doubles et de triples croches, de noires pointées, de blanches ou de rondes. J'aurais pu tenter de vous entretenir des mesures en 3/4 ou en 6/8 (non non ce n'est pas la même résultat au final!), mais là franchement, je n'ai rien pigé aux explications obscures de mon prof: risque de me planter total.

J'aurais pu écrire qu'une demi-heure de cours par semaine, c'est trop peu! Une fois que je lui ai joué mes pièces et qu'il a souligné mes erreurs sur la partition, il ne reste plus rien! Allez hop au revoir, salut, à la semaine prochaine.

Ah oui je sais. J'aurais pu vous raconter l'exercice pour le moins gênant que je dois faire. Il s'agit de compter les temps à haute voix "1 et 2 et 3 et 1 et 2..." tout en tapant dans mes mains les notes de la pièce. Je pratique donc en catimini, quand les colocs sont pas là... "Hey les gars, allez c'est la fête dans ma tête ce soir, je tape dans mes mains toute seule, yéééééééééé!"

J'aurais surtout envie d'écrire... Mais là ce serait vraiment tirer votre élastique de tolérance par rapport au "petit-couple-qui-s'aime" à son maximum... J'aurais envie d'écrire, permettez-moi quand même, qu'il est doux de marcher, ma main dans celle de mon amoureux, une guitare sur son épaule et des partitions dans mon sac, pour aller suivre nos cours de musique en même temps au même endroit. Oui, je sais, ça pue l'amour notre affaire. Mais quel plaisir d'échanger au sortir de nos classes respectives! "Alors, il t'a dit quoi?" "Regarde, j'ai cette toune à pratiquer pour la semaine prochaine!" Complicité.

Bon. Tous ces mots pour m'excuser d'avoir été insipide avec mon test à la con... Mmmh pas sûre que ça me rachète!

Excusez-la!

Je teste mes lecteurs

J’ai commencé les cours de piano hier soir. Je ne sais trop qu’en penser, je ne sais trop ce que j’en retirerai au bout des 10 semaines.

Une chose m’est restée dans le cerveau, par contre!

Un détail anatomique. Une curiosité. Une information donnée par mon prof, que je désire aujourd’hui confirmer avec vous.

Bon. Allons-y.

Posez votre main gauche à plat sur le bureau devant vous.
Observez votre annulaire (celui qui sert à pas grand-chose)en le comparant à votre index (le directionneur).

Mon prof de piano dit que les monsieurs ont l’index plus court que l’annulaire. Les madames l’auraient plus long.

La chose a été prouvée selon les mains gauches de mon prof de piano, de mon amoureux, de son gamin, d’une collègue, de mon coloc.

Et vous? Allez, répondez!

(Et oui, j’attends impatiemment les explications loufoques que vous trouverez inévitablement…)

Du bonheur

"Pourtant, l'unique chose que je désire dans la vie, c'est le bonheur. Pas le calme, ni la liberté, mais le bonheur. Et je ne veux pas que ce soit un instant dont je doive m'emparer pour y penser ensuite: je cherche un état de bonheur stable, pérenne. Une plénitude absolue et perpétuelle. Un bonheur totalitaire, pour ainsi dire. Et ma tâche, mon objectif, tout le sens de ma vie est la recherche de ce bonheur."

- Nina Berbrova, Le Cap des Tempêtes

Appelez-moi Farfalle

Mon amoureux il dit souvent que je suis nouille. Moi ça me dérange pas, ça me plaît bien les nouilles. Et puis je me dis que ça lui donne encore tout plein de facettes de moi à découvrir :

Spaghetti
Spaghettini
Linguine
Fettuccine
Vermicelli
Macaroni long
Capelli d'Angelo
Gemelli
Ziti
Tortiglioni
Gnocchi
Macaroni coupé
Rigatoni
Radiatore
Coquille
Ditali
Rotini
Fusilli
Penne rigate
Stivaletti
Boucle
Macaroni droit
Tubettini
Roue
Petite boucle
Farfalle
Anneau
Étoile
Spaghetti en coude
Pâte alphabet
Manicotti
Lasagne
Nouille aux œufs
Cannelloni
Orzo
Perciatelli

Mais dis-moi, chéri, quelle sauce tu préfères?

Un piano, ça déchire!

La relation est de plus en plus intense avec mon amant.

Il était sur son 36, elle sur son 24. Elle roulait à voiles, lui, à moteur. Ils se sourirent. Une vague trop haute noya son moteur. Elle l’invita à bord. Ils s’embrassèrent un peu, se touchèrent et sirotèrent du Pepsi diet. Elle surveillait sa ligne.

Un enfant, ça vous décrisse un rêve

Entendu récemment:

Fiston, contenté :
C'était bon le souper!

Papa, s'aventurant à inculquer des bases de politesse à sa progéniture :
Et tu me remercies pas? Qui a fait le souper, tu penses? Dieu, peut-être?
(Et le pauvre père se met à délirer doucement : "Oh oui! Je suis Dieu, c'est moi le Tout-Puissant, je te bénis, mon enfant!". Le malheureux homme fait de grands gestes, il s'y croit presque!)

Fiston, magnanime :
En tout cas, Dieu il est pas chauve, lui!

Apprivoiser l'autre

Les premiers touchers.

Un piano

Il est arrivé.
Il est là au salon.
Il se tient là tout droit.
Bien noir.
Invitant.
Excitant!
Je tourne autour.
J'en suis folle.
Folle-dingue.
Une vraie Sauterelle dans l'appart.
Yéééééééééééééééééé!

(J'ai un piano!)
(J'ai un piano!)
(J'ai un piano!)